mercredi, février 17

Take a rest as a friend, as an old memoria.



Au départ nous sommes encore là-bas, avec eux. Et petit à petit notre présence s'efface, on ne peut être à deux endroits à la fois. On perd certains automatismes, certaines habitudes. Un jour on ne se souvient plus d'avoir prononcé ces prénoms qui sonnent si étrangement à notre oreille. Les visages se figent dans notre mémoire, comme des photographies, et les voix perdent de leur fraicheur. Et si on les entendait à nouveau au hasard d'une rue ou d'un magasin, elles sonneraient sûrement comme celles des acteurs d'un film que l'on regardait jadis.

On se demande alors de qui nous nous souviendrons demain et après. Quels visages resteront intacts. Quelle partie de notre quotidien est en train de se graver dans notre mémoire. Peut-être pas celle que l'on pense. Nous ne gardons pas forcément nos moments préférés et les rires qui font chaud au coeur. Mais ce qui demeure est souvent révélateur. Car avec la distance, avec le temps, on distingue parfois dans ces fades souvenirs un air faux que nous ne saisissions pas avant. Nous comparons notre Avant avec notre Maintenant et nous saisissons l'importance de la vérité.

2 commentaires:

Meredith B. a dit…

Tu me piques mon rôle de voix de la sagesse.

Anonyme a dit…

Tu devrais recompter plus souvent :)